Rencontre
Cette rencontre avec Anouk Lejczyk s'inscrit dans l'événement pluriannuel des Petites fugues, festival littéraire organisé par l’agence Livre & Lecture Bourgogne-Franche-Comté. Elle accompagne la thématique Entrelacement du vivant porté par la Maison de la poésie transjurassienne
Mercredi 22 novembre à 19h à la Maison de la poésie - Cinquétral
Autrice vidéaste et chercheuse, Anouk Lejczyk s’intéresse aux relations entre les êtres humains et leur milieu naturel, notamment les forêts. Entre essai, récit et poésie, l’écriture concourre au même titre que la sylviculture, au développement des forêts.
Anouk Lejczyk naît dans la plaine bressane en 1991, sous un ciel d'automne. Après des études de lettres et d'art, elle improvise des voyages et des documentaires qui la mènent dans différentes forêts du monde, à la rencontre de personnes qui travaillent la terre. De retour en France, elle re-localise ses aventures en se consacrant à l'exploration des forêts françaises et à l'écriture. Elle intègre en 2017 le Master de création littéraire de l'Université Paris 8 où elle travaille sous la direction d'Olivia Rosenthal et d'Emmanuelle Pireyre.
Elle publie en 2022 son premier roman Felis silvestris, d'abord paru en France aux Éditions du Panseur. Pour poursuivre ses recherches sylvestres, elle se forme au bûcheronnage et obtient son Brevet professionnel agricole en travaux forestiers.
Le second roman d’Anouk Lejczyk, Copeaux de bois, nous invite à nous perdre dans les forêts de France pour découvrir le métier de bûcheron.
Durant ces mois où elle a façonné son corps au froid de l’hiver et aux chaleurs d’été, aux vibrations des machines comme aux courbatures, Anouk Lejczyk a pris note de chaque instant, soigneusement retranscrits ici, dans ces carnets, véritable herbier d’une jeune autrice qui jongle entre la délicatesse de sa plume et une tronçonneuse.
Copeaux de bois connaîtra une seconde publication québecoise aux éditions XYZ en avril 2023.
Émouvant, drôle, sensoriel et poétique, Copeaux de bois passe du plus technique au plus trivial en nous livrant une photographie sans jugement ni concession d’une strate invisible de notre société : celle des hommes et femmes qui peuplent nos sous-bois. Sous la forme d’un carnet d’apprenti, c’est une expérience humaine unique qui se dévoile page après page. Le corps à l’épreuve, la répétition des gestes, mémorisation des noms latins, cours théoriques, chantiers pratiques, abatages, élagages, tout devient prétexte à penser la nature qui loge au pas de nos portes et à déconstruire les fantasmes qu’on y projette.